La technique du patchwork semble bien souvent si compliquée et fastidieuse qu’elle désespère les débutantes avant même d’essayer. Cette activité souffre également parfois d’une image un peu vieillotte et démodée alors qu’il peut y avoir de réelles merveilles au top de la tendance. J’ai envie aujourd’hui de vous donner quelques conseils tout simples pour encourager celles qui en ont envie à se lancer dans un premier projet de patchwork. Cela vous tente ? Alors allons-y !
Première étape : le choix des tissus
Choisir avec soin les différents tissus qui composeront son ouvrage est primordial pour obtenir un joli résultat en patchwork. Les motifs et les couleurs doivent s’accorder entre eux.
1) je veille à ce que mes tissus soient tous plus ou moins du même type, même poids, même épaisseur ; j’évite par exemple de mélanger du voile de coton, de la toile de jean, du velours et de la viscose !
2) je choisis plutôt des petits motifs, puisque que je vais découper des petits bouts de tissus
3) je réfléchis à l’harmonie colorée que je souhaite pour mon ouvrage terminé : en général, il est conseillé de limiter le nombre de teintes à 3 ou 4, que je peux décliner en plusieurs intensités
MON PROJET : aujourd’hui je vous propose de créer un coussin en patchwork de petits carrés de 6×6 cm ! J’ai choisi un gamme colorée qui me plaît beaucoup, qui va de l’écru au beige plus soutenu, qui s’accorde avec du bleu gris et qui est ravivée par un joli vert menthe plein de peps.
Deuxième étape : la découpe
Cette étape également doit être réalisée avec beaucoup d’application ! Une découpe approximative sera quasiment irrattrapable alors que si celle-ci est faite avec précision, c’est déjà la moitié du travail fait pour un patchwork réussi.
Posséder un cutter rotatif, un tapis de coupe et une grande règle en plastique transparent est un véritable plus quand on veut faire du patchwork. Mais on peut aussi tout à fait se débrouiller sans. Avant d’être équipée, je me fabriquais tout simplement un gabarit en papier cartonné grâce auquel je traçais facilement et rapidement sur mes tissus mes formes de découpe.
Avec une règle et un cutter, le travail est plus rapide et certainement plus précis. Il est en tout cas facilité grâce aux nombreuses graduations.
MON PROJET : pour mon coussin, j’ai besoin de découper 25 carrés de 8×8 cm.
Troisième étape : la composition
Là, il faut faire appel à son sens artistique ! Je n’hésite pas à étaler sur mon plan de travail tous mes bouts de tissus découpés et à tenter différentes compositions, en alternant de manière harmonieuse les couleurs et les motifs.
MON PROJET : je répartis mes 25 carrés en un carré de 5 carrés par côté. J’essaie d’éloigner les carrés identiques les uns des autres.
Quatrième étape : l’assemblage
Ca y est, on sort enfin la machine à coudre ! Là aussi, il y a quelques petites précautions à prendre pour que le résultat soit à la hauteur de ses attentes.
Tout d’abord, je dois choisir une valeur de marge de couture et m’y tenir très précisément tout au long de l’assemblage.
1) soit je décide de toujours aligner le bord de mon tissu au bord de mon pied de biche, et si nécessaire je joue sur la position de l’aiguille de ma machine (sur ma machine dont je vous ai parlé ici, j’ai la possibilité de la déplacer de 9 mm, c’est très pratique pour ce genre de projet tout comme le point d’arrêt et le coupe-fil automatiques, je gagne un temps précieux !)
2) soit je m’aide en collant un morceau de masking tape sur le plan de ma machine à coudre ; il suffira de suivre le long de ce scotch.
Ensuite, il est également important de superposer parfaitement les deux tissus que je m’apprête à coudre ensemble. Tout décalage sera visible au final !
MON PROJET : mes marges de coutures sont de 1 cm. Je couds mes carrés par bande de 5, l’une après l’autre.
Cinquième étape : le repassage
Cette étape se fait en même temps que la précédente, au fur et à mesure de l’assemblage des tissus entre eux.
Encore et toujours, on réalise ici l’importance du fer à repasser dans la couture !
Après chaque trait de couture, je dois ouvrir les marges et les aplatir au fer.
MON PROJET : lorsque mes 5 bandes sont cousues et bien repassées, j’assemble les bandes entre elles (en veillant à ce que les marges de coutures restent dans le bon sens) et je ré-aplatit toutes les coutures au fer.
Mon patchwork est terminé ! Pour finir le coussin, il ne me reste qu’à lui coudre un dos, toujours en respectant impérativement la même marge de couture.
Finalement, à part de la patience et de la minutie, rien de bien compliqué non ? Et vous verrez que cette activité peut vite devenir addictive tellement les possibilités et applications sont nombreuses (retrouvez quelques idées simples à réaliser sur mon blog : un autre coussin, un plaid matelassé, encore un coussin, un plaid triangles et une couverture de naissance).