J'ai testé le "pattern hacking" !

publié le 24/02/16

Oh là là, attention, je ne me suis pas transformée en hackeuse derrière mon ordinateur ! Ni en voleuse de patrons, loin de moi cette idée. Je vous rassure tout de suite : cette expression anglaise, « pattern hacking », représente une nouvelle tendance créative pour les couturières amatrices qui souhaitent aller encore plus loin dans la confection de vêtements uniques.

En gros, on ne se contente plus de reproduire un patron tout simplement. On y ajoute son grain de sel, on modifie les détails, on retravaille la forme pour l’adapter à sa morphologie… Et l’une des façons les plus faciles de se lancer, c’est de fusionner plusieurs patrons entre eux !

pourmesjolismomes-saxe-50J’ai donc testé cette technique selon ce principe.
Je suis partie d’une envie personnelle : dans les grandes lignes, je voulais une robe en jean, avec un col Claudine et des poches. OK, ça paraît simple mais je n’ai trouvé aucun patron qui me plaisait à 100%. Le pattern hacking s’est imposé comme la solution parfaite. J’ai sélectionné trois patrons indépendants que j’avais dans ma bibliothèque couture : la blouse Mademoiselle de Aime comme Marie, la robe Sureau de Deer & doe et la jupe Brumby de Megan Nielsen.

pourmesjolismomes-saxe-52Alors bien sûr, le but n’est pas d’acheter trois patrons pour pouvoir se confectionner une robe, ouh là cela deviendrait vite inabordable ! Non, au contraire, un des premiers principes du pattern hacking est de recycler tout ce qui se trouve déjà en notre possession : tous nos patrons, nos livres de couture, nos magazines… Au lieu de se ruer sur le dernier patron à la mode pour l’acheter, fouillons dans tout ça pour voir si quelque chose ne s’en approcherait pas en faisant quelques modifications, en le mixant avec tel ou tel autre modèle.

pourmesjolismomes-saxe-51La deuxième idée qui me plaît bien dans ce concept de pattern hacking, c’est la possibilité de jouer à l’apprentie styliste ! De stimuler notre créativité ; de se creuser la tête pour arriver à ses fins ; et d’être encore plus fière de porter une pièce vraiment (oui vraiment) unique.

Concrètement, j’ai donc découpé tous mes patrons, je les ai superposés et j’ai redessiné les détails qu’il me fallait : la base a été le corsage devant et dos de Sureau, avec ses pinces parfaites et sa coupe ajustée. Mais j’ai modifié l’encolure pour l’arrondir en m’aidant de celle de Mademoiselle. Je voulais également des manches plus étroites et sans fronces aux épaules (je trouve que ça ne me va pas) : j’ai utilisé à nouveau le patron Mademoiselle, mais sans les bracelets aux poignets (que je préfère légèrement retroussés). Pour le bas, je tenais absolument à avoir de grandes poches (une lubie !) et de l’ampleur. La Brumby skirt s’est imposée, en version simplifiée sans sa surpiqûre centrale. Et puis j’ai dû déplacer sa fermeture éclair qui à la base est dans le dos : je l’ai placée sur le côté dans la continuité de celle du corsage de Sureau. Ca va, vous me suivez toujours ? 🙂

pourmesjolismomes-saxe-61 pourmesjolismomes-saxe-58 pourmesjolismomes-saxe-55 pourmesjolismomes-saxe-59 pourmesjolismomes-saxe-56J’ai adoré bidouiller tout ça. C’est excitant et stimulant et je suis ravie du résultat final ! J’ai obtenu LE vêtement parfait (comprenez-bien : celui que MOI je voulais vraiment).

Alors, ça vous donne envie de vous lancer ?

Références des patrons cités :
Blouse Aime comme Mademoiselle
Robe Sureau
Brumby skirt

Cousue en jean léger brut Little Fabrics